Publié dans Société

Hygiène menstruelle - Les infrastructures sanitaires font défaut !

Publié le jeudi, 20 octobre 2022



Une cause du taux d’absentéisme assez élevé chaque mois. Bon nombre de jeunes filles âgées de 10 ans et plus cessent les cours durant leur période de menstruation, notamment en milieu rural. Ceci d’autant plus que bon nombre d’entre elles utilisent juste des bouts de tissu ou autres à la place des serviettes hygiéniques. L’accès à ces dernières reste limité, tout comme les infrastructures sanitaires qui se font rares, tant dans les établissements publics que ceux privés. Pour la Circonscription scolaire (CISCO) d’Ambositra, dans la Région d’Amoron’i Mania, « seuls  2 % des établissements publics disposent de douches, dont les collèges d’enseignement général (CEG) d’Ilaka centre, de Fehizay et de Vinaninoro », d’après Mao Marihno Randrianasoloson, premier responsable. Ladite Circonscription recense pourtant 327 écoles primaires publiques (EPP), 56 CEG et 9 lycées. Les nouvelles constructions financées par des partenaires ont légèrement amélioré la situation, quoique les infrastructures sanitaires restent insuffisantes.  D’un autre côté, la coupure d’eau constitue un grand problème en cette période d’étiage. Pourtant, l’eau est indispensable notamment pour la gestion de l’hygiène menstruelle. La construction de forages dans plusieurs Fokontany d’Ambositra, dont Morafeno, font partie des solutions proposées pour y remédier.
« iKa’lio » pour améliorer les connaissances
Promouvoir la gestion de l’hygiène menstruelle (GHM). Telle est la finalité du jeu « iKa’lio », créée par l’UNICEF Madagascar afin d’améliorer les connaissances, les attitudes et les pratiques autour de la GHM. Ceci à travers les différents messages que le jeu 100 % malagasy véhicule. Il a été inspiré du jeu de société « Katro », notamment les règles à suivre. Il compte 28 points en référence au cycle menstruel ainsi que des cartes et jetons à la disposition des joueurs. Le jeu tourne autour de 4 piliers, à savoir l’accès à l’information générale, les compétences et connaissances, l’accès aux infrastructures ainsi qu’aux serviettes hygiéniques. Il est mis à la disposition des communautés, des autorités locales, des éducateurs, du personnel de santé, et en particulier les femmes, les jeunes et les adolescent(e)s afin de susciter un engagement collectif de toutes les catégories de population sans distinction de genre, d’âge et de culture afin de soutenir les femmes et les filles durant leur menstruation.
Sensibilisations dans l’Amoron’i Mania
Après son lancement dans la Région d’Analanjirofo, le 28 mai de cette année, la dissémination d’ « iKa’lio dans les autres Régions se fait actuellement. Amoron’i Mania a accueilli les activités y afférentes, la semaine du 10 octobre dernier, en collaboration avec l’ONG Sahi et d’autres partenaires de l’UNICEF. Le but étant de soutenir les jeunes filles et femmes afin qu’elles puissent vivre normalement durant leur menstruation. Sa vulgarisation se fait auprès des établissements scolaires, où le jeu a été enseigné aux élèves et instituteurs. L’EPP de Raramonja et le CEG d’Ambohimiadana Ambositra ont accueilli les sensibilisations y afférentes. « Outre l’absence, la menstruation engendre le gêne et la honte auprès des élèves. Ce jeu, à la fois intéressant et informatif, va nous aider à renforcer les sensibilisations à l’hygiène, notamment celle menstruelle, à l’école. Nous envisageons de consacrer deux heures chaque vendredi pour apprendre à jouer à "iKa’lio" avec les élèves en classe de 8ème et 7ème », fait part Ninà Marie Gorettie Vasilisa, directrice de ladite EPP.
Notons que des activités au sein des communautés sont aussi mises en œuvre dans le cadre de la vulgarisation du jeu «  iKa’lio ». La sensibilisation communautaire ou encore l’« Alafady », mis en œuvre par l’ONG Sahi pour déclencher et lever les tabous auprès des autorités et notables locaux, en font partie...
Patricia Ramavonirina




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Editorial

  • Code de la … rue !
    Nos confrères et consœurs qui font et refont le tour de la ville afin de glaner des informations vraies et en direct ont fait de l’amer constat : il n’y a plus de loi à Antananarivo, pas de code d’hygiène, pas de code la route. Il n’y a que la loi de la rue qui tient ! La population vit sous la loi des barrages. En effet, les barrages font la loi partout ! Des barrages érigés par les Forces de l’ordre afin de limiter strictement l’accès sur certains sites jugés hautement sensibles, interdits au public comme celui de la Place de l’indépendance populairement nommé « Place du 13 mai ». L’objectif évident étant pour les FDS de garantir au mieux l’ordre public et pour les tenants du régime en place de s’assurer le maximum de sureté pour la stabilité. Pour leur part, les grévistes et les manifestants de rue…

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